35° anniversaire de la mort de l'adjudant-chef Philippe Mariotti
Il faut remercier l'initiative du général Manificat de publier cette lettre du colonel Roy Giles, que beaucoup d'entre nous connaissent, pour la partager ensemble à l'occasion du 35° anniversaire de la mort de l'adjudant-chef Philippe Mariotti (1) qui a donné son nom à la 145° promotion de l'ENSOA. R.PI
https://www.lechevron.fr/images/articles/promotions/propatria/145_MARIOTTI.pdf
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A l’occasion du 35° anniversaire de la mort de l’adjudant-chef Philippe Mariotti, voici la copie de l’hommage qu’a rendu quelques jours après un officier de BRIXMIS à notre camarade et à l’ensemble de notre Mission en m’adressant cette lettre en français :
British commanders’-in-chief mission to the soviet forces in Germany
British forces post office 45, le 28 mars 1984
Mon cher Patrick,
Une lettre très informelle avec un vocabulaire très limité ! Je voudrais vous dire comment j’ai été impressionné par tout ce que la MMFL a fait pour l’adjudant-chef Mariotti. Nous avons vu votre solidarité en face du désastre, votre dignité et l’esprit de corps de la Mission. Nous avons vu le soutien que vous avez donné à la famille de Mariotti ; les officiers, sous-officiers et familles ont montré une émotion, et aussi une détermination qui était vraiment magnifique. Pour moi, les actions et les mots des officiers supérieurs étaient plein de signification ; j’inclus votre général, votre chef de mission et aussi le lieutenant-colonel Manificat – Tous ces gens ont bien choisi leurs mots, soulignant le respect pour l’adjudant-chef Mariotti, l’appréciation de sa vie, et la manière horrifique de sa mort.
Nous avons tous choisi une carrière dangereuse, et la mort est un élément de cette carrière. Mais dans notre travail très particulier, jusqu’ici, les « opérations » étaient conduites avec les risques réels mais pas avec la fatalité actuelle. Maintenant c’est un fait. Dans les télégrammes et conversations avec notre PC, nous avons tous utilisé le mot en anglais « killing », et non le mot simple « death », parce que nous croyons que c’est absolument nécessaire que tout le monde n’oublie pas que la mort (de l’adjudant-chef) était un acte délibéré. Aussi, les blessés sont, chez nous, « wounded » (comme en guerre) – et non « injured ». En effet, les Soviétiques par leurs ordres (ou le manque d’ordres) ont laissé le combat entrer dans notre vie de soi-disant « Liaison ». C’est absolument inacceptable, et vous pouvez être sûr que tout le personnel de BRIXMIS, et aussi nos officiers généraux, seront à vos côtés dans toute action nécessaire envers les Soviétiques en ce cas.
Patrick, vous avez l’amitié forte de beaucoup de nous, par votre contact social et opérationnel. Nous voulons renforcer cette amitié par un appui pratique, en n’importe quelle direction. N’hésitez pas à nous demander !
Avec mes meilleurs vœux, avec notre sympathie en ce temps très triste pour la MMFL, et avec notre admiration pour le courage et l’esprit de vos camarades et de leurs familles.
Sincèrement
Roy Giles
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