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De l’Importance des Missions de Reconnaissances aériennes

De l’Importance des Missions de Reconnaissances aériennes

De la Mission Militaire Française de Liaison(MMFL)

Pendant la « Guerre Froide »

 

Personne à l’époque de la Guerre Froide et encore moins à ce jour ne peut contester l’apport évident des renseignements recueillis lors des Missions de Reconnaissance Aériennes (RECO-Air).

Ces RECO-Air ont permis journellement d’évaluer et de suivre l’état opérationnel et le niveau d’entrainement des Forces soviétiques et allemandes de l’Est stationnées en RDA (République Démocratique Allemande) et tout particulièrement dans la BCZ (Berlin Control Zone), cylindre de 64 km de diamètre et de 3000 mètre de hauteur, constituant la zone terminale des trois couloirs aériens d’accès à Berlin.

                       

BCZ.jpg

 

Trace au sol de la BCZ

 

Les Opérations de la Section « Air »   étaient chargées de la planification hebdomadaire des Vols au-dessus de la BCZ, ceci en fonction des disponibilités, Pilotes, avions, observateurs-photographes des sections air et terre et enfin de la MTO sur zone pour la qualité des prises de vue.

 

Le Chef des Opérations Air est responsable de la sécurité des vols vis-à-vis des États-majors Air et Terre français et effectue la programmation en fonction des Grandes Orientations Nationales de recherche sur les trois Divisions soviétiques (Blindées et Artilleries sol/air) observables dans la BCZ.

Dans les années 1980, une DFM (division des fusiliers motorisés de la garde) et une DBG, (division blindée de la garde), une brigade d’artillerie (34°Division d’artillerie), des éléments d’une division de fusiliers motorisés de la NVA, des régiments de transmission et de CME et ECME (2), sans compter les « Grenz Truppen » et les milices ouvrières ainsi que deux bases aériennes dont une d’avions de combat (Mig 25 de Reconnaissance) et d’Hélicoptères.

 

Les informations en provenance des différentes stations d’écoutes stationnées sur la Base aérienne 165 de l’aérodrome de « Berlin TEGEL » et le long de la frontière en Allemagne de l’Ouest permettent d’orienter aussi la recherche, ainsi que les observations journalières rapportées par les équipages circulant en secteur RDA.

 

L’ensemble de ces vols journaliers d’observations, partagés et coordonnés avec nos alliés américains (USMLM) et britanniques (BRIXMIS) permettaient, outre une surveillance régulière en vue de la détection d’éventuels indices d’alerte, d’orienter et/ou de confirmer les observations des matériels terrestres des Misions « locales » (1) effectuées au sol par les équipages de l’armée de terre à bord des Véhicules de Grande Liaison de la MMFL (VGL).

Leur équipement consistait à utiliser essentiellement des appareils photographiques NIKON F motorisés associés à des objectifs allant du 200 à 400 mm de focale et dans certains cas particuliers de 1000 mm. 

 

Enfin, l’opportunité d’effectuer des vols de reconnaissance dans le Couloir aérien central, lors du transfert des avions en France pour les révisions de maintenance technique, permettait le survol d’objectifs en Zones Interdites Permanentes (ZIP), donc impossibles à observer par voie terrestre ; Les vols dans les deux autres couloirs Nord et Sud étaient effectués par d’autres avions de transport spécialisés, possédant une plus grande autonomie, et programmés directement par les 2° Bureau de l’Etat-major Air .

 

 

 couloir aérien.jpg

 

Les trois couloirs aériens et la zone terminale de Berlin

 

 

Afin de remplir cette Mission de Reconnaissance, les Armées ont mis à disposition de la MMFL deux avions légers sur la BA 165 pour répondre aux besoins en « Renseignements Tactiques et Techniques » sur tous les matériels terrestres, aériens ainsi que sur les différents types de missiles sol/air et sol/sol etc…

 

 Le Piper « L 19 » sous la responsabilité de l’armée de terre et le « Broussard » puis le « Twin-Otter » à partir de 1984 pour l’armée de l’air. 

 

Bruno Frayon 1.JPG

 

L19 en vol

 

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Broussard sur le tarmac BA 165 Berlin Tegel

 

Les Alliés utilisaient le « Chipmunk » pour les Britanniques et un « Otter » puis un PC 6 pour les américains, avions toujours utilisées en coordination avec les vols français, ce qui favorisait l’échange des bons résultats photographiques, souvent français et bien appréciés de nos Alliés, qui reconnaissaient ainsi l’efficacité de la MMFL dans la recherche, la détection et l’identification des matériels présents sur le sol de la BCZ.  

 

Guy-François Augoyard (3) et Roland Pietrini (4)

 

(1)   Lire l’article sur le local.

(2)   CME contre-mesure électronique en anglais, electronic countermeasure (ECM) et ECME Electronic Countermeasures Equipment/Environment

(3)   Chef Opérations Air (1980-1983) et Pilote du Broussard.

(4)   Observateur à la section terre (1979-1983)

 

 

 

Exemples de quelques photos prises à partir du Broussard et L19

 

 

FROG 7 et computer sur terrain de dalgow 1.jpg

 

Tel Frog 7 et UAZ 452 computer

 

SA 13 Gopher photo prise au 400 mm du L 19.jpg

 

SA 13 Gopher photo prise au-dessus de Schönwalde

 

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Intimidation au-dessus d'un objectif

 

  SA 3.jpg

 

SA3

 

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T80 en attente d'embarquement à Satzkorn

 

 

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T64 sur un pas de tir à Dalgow

 

 

MIG 25.jpg

 

MIG 25 FOXBAT

 

118-V_03.08.93_A 34.jpg

 

Tarmac bien rempli : HIND-HIP- Brewer

 

J'encourage les anciens de la MMFL à poster des commentaires ou à  préciser certains points. Il n'est jamais trop tard pour compléter ou amender un article. (la rédaction)



01/10/2019
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